Une drôle de conférence

Le jeudi 10 décembre 2020, nous avons participer à une drôle de «conférence» de deux heures en salle des conférences, sur l’auteure Virginia Woolf, présentée par Marion Coutarel, comédienne et fondatrice de la Cie du Théâtre de la Remise, basée à Montpellier.

Au départ, certains d’entre nous étaient un peu perplexes sur le fait que ce soit une «conférence» ; on ne savait pas trop ce qu’on allait voir et on pensait qu’on allait s’ennuyer, que cela ressemblerait à une sorte de cours… Mme Lubac-Quittet qui avait organisé cette rencontre avec Marion Coutarel pour trois classes n’avait pas voulu trop nous en dire sur ce qu’on allait voir. Elle nous a ensuite expliqué que cette rencontre avait lieu dans le cadre d’un projet mené dans l’Académie sur l’égalité des hommes et des femmes, et que Marion Coutarel s’intéressait aussi personnellement, dans son parcours de comédienne et de metteuse en scène, à la place des femmes dans la création artistique (surtout avec le festival Magdalena Project). On avait parlé de Virginia Woolf en cours et Laura avait présenté sa propre lecture, mais on n’en savait pas plus. Certains, comme Laura, ont aimé le choix de l’œuvre de Virginia Woolf, parce qu’ils l’appréciaient ; on avait parlé d’elle en cours, mais là, c’était un autre contexte et une autre manière de parler de son œuvre.  Il est clair que la comédienne aime énormément cette écrivaine, ce qui était particulièrement touchant.

 

En effet, un des moments les plus forts a été lorsque Marion Coutarel nous a raconté comment l’œuvre de Virginia Woolf l’avait « sauvée » de sa tristesse et de solitude, après un chagrin d’amour. On pouvait s’identifier à elle car elle avait à peu notre âge à ce moment-là. De plus, la façon qu’elle a eu de nous raconter sa petite histoire était sincère et on sentait vraiment que cela l’avait marqué. Ce moment de l’échange fut donc très intéressant et surprenant car rares sont les intervenants à nous raconter ce genre de petites anecdotes. On a trouvé que Marion Coutarel était impliquée, professionnelle, souriante et par-dessus tout, très investie.

 

Les incitations à écrire qu’elle nous a proposées au cours de cette fausse conférence ont soulevé des questions auxquelles on n’avait pas forcement pensé (comme le fait qu’il puisse aussi y avoir des idées toutes faites sur ce que doit être un homme ; c’est vrai qu’on a plus l’habitude d’aborder ce sujet pour les femmes) ; on a parlé de la manière dont on se construit en tant qu’homme ou en tant que femme, de l’éducation des femmes à travers ce qu’avait connu Virginia Woolf, de son rapport à l’écriture, et on a trouvé cela intéressant et enrichissant. On s’est questionné et certains ont même dit qu’ils avaient envie de lire les œuvres de Woolf.

Enfin, ce que beaucoup d’entre nous ont aimé, c’était lorsqu’elle a lu nos écrits en direct ; on a pu écouter les mots des autres sur les mêmes questionnements et on a trouvé ça magnifique tant dans sa façon de lire que dans le contenu même de ce que les camarades avaient écrit. Certains ont dit qu’ils avaient eu plaisir à écrire et n’étaient pas trop inquiets parce que c’était anonyme. Au final, on ne s’est pas ennuyé car l’interaction qui s’est fait entre Marion Coutarel et nous nous a vraiment beaucoup surpris. Tout le monde a participé à sa façon, que ce soit à l’écrit comme à l’oral.

On a trouvé son intervention très originale et agréable, on ne s’est pas ennuyé et on y a pris du plaisir !

Certains ont dit aussi que cela faisait beaucoup de bien de participer à une activité culturelle, étant donné le contexte sanitaire actuel. Pour certains c’était aussi une première, cette forme d’intervention, et cela a permis de découvrir un autre aspect de la littérature.

Laura, Sonia, Shannon, Louann, Sanae, Wissal, Agathe pour le groupe de terminale HLP.

Photographies du moment par Christel Labat (Tice), chargée du suivi des interventions avec Mme Lubac-Quittet