Des sujets qui restent parfois abstraits...
Poursuivant leur parcours de découverte de l'art contemporain (voir Moulin On Line N° 37) les élèves de 2de2 se sont confrontés à deux expositions ardues, non instinctives.
La première Exposition "Apocalypses, la disparition des villes. De Dresde à Detroit (1944-2010)" , au Pavillon populaire de Montpellier, rassemblait une grande majorité de photographies en noir et blanc, sur les villes détruites pendant les guerres et les villes fantômes (voir Moulin on Line N° 38).
La deuxième l’exposition "Les Sujets de l’Abstraction", au musée Fabre offrait une découverte de la peinture abstraite à Paris, du milieu des années 1940 au début des années 1960.
Les élèves ont semblé particulièrement intéressés par la première exposition. Ils ont su choisir une photographie et la commenter avec talent et sensibilité.
En revanche ils ont été particulièrment déstabilisés devant les toiles de peinture non-figurative. En effet il ne s'agissait pas tant de comprendre "ce que l'artiste à voulu représenter, dire ..." mais de savoir "lâcher prise" pour ressentir ce que ces toiles évoquaient en nous. Tâche d'autant plus difficile que certains titres des oeuvres -"l'abduction d'Henri IV par l'archevêque Anno de Cologne" par exemple- sont assez déroutants.
Dans l'une des salles, des entretiens avec les artistes (extraits des archives de l'INA) réalisés par des journalistes et critiques au ton souvent cynique sont diffusés en boucle. Ils permettent de mieux comprendre l'impact retentissant à l'époque de cette peinture et les méthodes de certains peintres.
Ainsi on découvre les performances extraordinaires de l'artiste Georges Mathieu qui n'hésite pas à courir ou danser devant sa toile qu'il exécute avec des gestes instantanés, instinctifs, en écrasant directement la peinture sortie du tube.
Cette exposition,à ne pas manquer, est encore visible à Montpellier jusqu'au 25 mars 2012.
Christine Delbos