Lutter pour l’égalité encore et toujours

Le vendredi 8 mars 2024, journée internationale des droits des femmes, les élèves de 2BAEPA ont été conviés à une séance de deux heures de réflexion et d’échange sur la place des hommes et des femmes dans notre société, et leurs droits respectifs.

Yaël, missionné par la Région Occitanie (dispositif Génération égalité, sollicité par Etienne Chauvin, notre référent Egalité filles-garçons) est venu animer ce temps d’information, qui devait se faire dans le respect et l’écoute. J’étais invitée à observer la séance sans y participer (quel supplice !).

Yaël a tout d’abord proposé à chaque groupe de présenter une image ou une affiche. Puis les élèves avaient la possibilité de s’exprimer individuellement et de confronter leur opinion et ressenti. Les expressions ont été vives et il a fallu parfois recadrer la parole. Le rappel à la loi (toute discrimination est punissable) et le travail sur le lexique (préjugés, stéréotypes, discrimination, violences) ont été nécessaires.

Yaël a terminé la séance sur l’aspect plus sexuel des relations humaines en insistant sur le consentement à l’aide d’une vidéo et en rappelant que les préservatifs (externes ou internes) permettent la contraception mais surtout de se protéger des IST (infections sexuellement transmissibles).

https://www.youtube.com/watch?v=yj5NcMew6qc&ab_channel=T%C3%A9l%C3%A9Millevaches

Je remercie vraiment Yaël pour son intervention informée, bienveillante et pleine d’énergie positive. La Région Occitanie offre ces temps d’information uniquement aux classes de secondes mais le travail doit être poursuivi. A nous de nous en emparer !

Il y a 20 ans, en région parisienne, je travaillais déjà sur ce thème dans ce qu’on appelait alors les « modules ». Avec un collègue, nous avions proposé à un module « préventions des conduites à risques » (addiction, mst,…). Nous nous étions vite rendu compte qu’avant d’aborder la sexualité, il fallait évoquer les relations humaines et les droits de chacun…

20 ans plus tard, nous avons avancé certes, mais les préjugés, véhiculés aussi par la publicité et renforcés par les réseaux sociaux, ont la vie dure. Certaine qu’ils sont la cause de bien des violences, je les retrouve avec un pincement au cœur dans le propos de plusieurs de mes élèves.

En ce 8 mars 2024, alors que dans le monde, et parfois près de chez nous, ces droits sont encore bafoués ou remis en cause, alors qu’une femme meurt sous les coups toutes les onze minutes, il était crucialement nécessaire de rappeler que, même en France, les femmes doivent toujours se battre pour leurs droits et que la défense de l’égalité des droits profite à tout être humain.

V. Lignée, professeur lettres-histoire