Faits divers : Rebondissement dans l’affaire Daval

Tiré de Varmatin.com du 30/01/2020

Revenons tout d’abord au début de l’affaire qui défraie la chronique : le 28 octobre 2017, s’inquiétant que son épouse Alexia ne soit pas rentrée de son jogging matinal, Jonathan Daval se rend à la gendarmerie de Gray (Haute-Saône).

Jugeant cette disparition inquiétante le procureur met en place des moyens pour essayer de la retrouver. Un élan de solidarité se crée sur toute la commune.

La population participe à sa recherche.

Malheureusement le corps calciné de la joggeuse est retrouvé deux jours plus tard dans une forêt à quelques kilomètres de Gray. Jonathan Daval apparaît effondré à chaque passage à la télévision, les parents d’Alexia dignes, sont obligés de le soutenir.

Des marches blanches et des joggings sont organisés en son hommage. Jonathan Daval semble dévasté par le chagrin.

L’enquête suit son cours, loin des médias. Grâce à des moyens techniques, à savoir le traçage de son véhicule professionnel, des soupçons pèsent sur Jonathan.

Placé en garde à vue, il ne tarde pas à passer aux aveux.

Selon lui, il aurait tué son épouse suite à une énième dispute conjugale et aurait transporté son corps en forêt.

C’est toute la population de Gray qui reste sidérée par ce retournement de situation. Jonathan qui était considéré quasiment comme victime colatérale apparaît en bourreau.

J’ai choisi ce fait divers car il a été très médiatisé, Jonathan Daval a joué la comédie du veuf inconsolable et a réussi à persuader son entourage de son innocence : c’est un manipulateur et si la police scientifique n’existait pas il serait encore en liberté…

Je me demande aussi comment il a pu rester proche de sa belle-famille après ce qu’il a fait, pleurer dans les bras de ses beaux-parents qui le considéraient comme leur fils.

Comment une dispute dans un couple peut dégénérer comme cela, comment on peut vivre avec un mort sur la conscience ?

Je pense aussi que pour son procès les jurés seront plus sévères que s’il s’était dénoncé tout de suite après son crime.

Constant MILLAU , 2°01