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Journal électronique du LPO Jean-Moulin
18 novembre 2019

Nouvelle chronique : Les faits divers ou faits d'hiver ?

 Dans le cadre d'un travail sur les écrivains et le fait divers, les élèves de la 2nde 1 et 7 ont fait des recherches sur les faits divers et certains ont été choisis et retenus : intéressants, marquants, touchants et parfois drôles. Si la rubrique "fait divers" des journaux a pour vocation d'évoquer des faits rapidement oubliés, certains méritent peut-être une attention particulière parce qu'ils marquent l'imaginaire collectif et restent dans les mémoires. Dans cette nouvelle rubrique temporaire de Moulin on Line, la rédaction vous propose une sélection des articles écrits par les élèves. En vous souhaitant une bonne lecture.

Patricia Castagnier

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L'enlèvement et l'assassinat d'une jeune fille lors d'un mariage

Dans la nuit du 26 au 27 août 2017, une enfant prénommée Maëlys De Araujo, âgée tout juste de 9 ans, a été enlevée lors du mariage de cousins de ses parents à la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Il y avait 180 convives. Vers 3heures du matin, la fillette a disparu.

 

Tous les invités se sont mis à la chercher, dans la salle des fêtes, sur les parkings, sur les routes… Au bout d’une heure de recherches, les gendarmes ont été alertés. Les coordonnées de tous les invités sont relevées, leurs voitures sont fouillées. Les enquêteurs émettent la thèse de l’enlèvement, jugeant probable qu’elle soit montée dans une voiture.

 

Les premiers indices

 Le 31 août, cinq jours après la disparition de la petite Maëlys, un homme de 34 ans (Nordahl Lelandais) est placé en garde à vue. Il a été entendu par la justice, tout comme les 180 invités quelques jours plus tôt, mais fait preuve d’incohérences dans ses déclarations. Il indique ne pas avoir quitté la fête, or des témoins l’ont vu partir puis revenir.

La découverte d’une trace ADN

Le dimanche 3 septembre, Nordahl Lelandais est mis en examen et écroué pour enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de mineur de 15 ans ».
Le 4 septembre, au lendemain de sa mise en examen après la découverte de la trace ADN de la petite fille dans son véhicule, Nordahl Lelandais admet auprès des enquêteurs que Maëlys est montée dans sa voiture.

Le silence de Nordahl Lelandais
Depuis sa mise en examen pour enlèvement, l’accusé nie les faits et commence à se murer dans le silence.
Le 4 octobre, la mère de ce dernier, touchée par l’appel des parents de Maëlys et demande à Nordahl Lelandais de « révéler ce qu’il sait ».

Une trace de sang découverte : Lelandais passe aux aveux
Au cours de son audition Nordahl Lelandais avoue, après six mois de silence, qu’il a tué Maëlys « involontairement » et qu’il s’est débarrassé du corps. Il a présenté ses excuses aux parents de la fillette ainsi qu’aux juges et à Maëlys.
Nordahl Lelandais les a conduits à l’endroit où il a déposé le corps de la petite Maëlys.
Le lendemain, « la quasi-totalité du squelette, ainsi que les vêtements et une chaussure » de la petite Maëlys ont été retrouvés à l’endroit indiqué par Nordahl Lelandais.

J’ai choisi d’expliquer ce fait divers car Maelys aurait pu être ma petite sœur.

Je me suis mise à la place de Coleen, sa sœur. Celle-ci ignore toujours la vérité sur le soir du meurtre.

Si j’avais appris au bout de six mois, suite au long silence de NORDHAL LELANDAIS, que ma sœur serait décédée d’une simple claque mais qu’après autopsie elle aurait eu la mâchoire fracturée et finalement subit plus que ce que veut bien divulguer cet individu, je me serais retrouvée comme Coleen, meurtrie, affreusement envahie par la tristesse mais comme elle, je serais restée forte pour ma sœur.

Elle se bat jour après jour avec ses parents, pour ne pas que Maëlys soit oubliée et que la famille reste unie malgré l’épreuve. Je me retrouve en elle car je ne pourrais pas faire autre-chose que me battre pour ma sœur.

Coleen n’a pas pu dire au revoir à sa sœur mais seulement à des ossements ! A travers ces divers témoignages, j’ai pu ressentir toute la douleur, l’amour fraternel. L’amour pour sa sœur est aussi puissant que celui que j’ai pour la mienne.

Un mariage est une journée de bonheur pour célébrer l’union de deux personnes pour laquelle sont conviés famille et personnes de confiance. Je n’aurais jamais pensé que cette journée finisse en drame. Par cette affaire, une journée de mariage ne sera plus jamais vécu sans une pensée pour MAËLYS.

Grâce aux preuves qui ont été réunis pour l’affaire Maëlys, les enquêteurs ont pu découvrir que Nordahl Lelandais était aussi coupable du meurtre du chef caporal ARTHUR NOYER ainsi que probablement d’autres disparus qui se trouvaient dans sa région.

Les médias l’ont appelé « tueur en série » ou encore « le spectre du suicide »

A ce jour, il est toujours en prison et dans l’attente de son procès. La famille de Maëlys et la population sont, quant à eux, dans l’attente de la vérité.

Qu’est-il arrivé à Maëlys ce soir-là ? une pensée qui me hante chaque jour depuis presque deux ans et demi.

L. B., 2GT07

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 Monsieur 13 août

 

Le 13 août 2017, à Marseille, un homme faisant une crise de nerf à un arrêt de bus est embarqué par les pompiers, direction l’hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse. Cet homme est amnésique. Au moment d’être pris en charge, il n’a aucun papier, ne connaît ni son nom ni son prénom, et n’a pas d’effet personnel. 

Ce fait divers et très intéressant car il y a un vrai mystère autour de cette personne : même après presque deux ans, on ne sait toujours pas qui est cet homme. Il a été surnommé monsieur 13 août.

Habituellement, après un appel à témoins, la personne est reconnue par ses proches ou ses amis et l’histoire est finie mais ce n’est pas son cas. Personne ne l’a reconnu, n’a appelé la police pour signaler sa disparition... Les relevés ADN ne correspondent pas non plus dans le fichier européen des empreintes génétiques. Personne ne sait qui est cet homme.

Ce fait divers est aussi très original car la loi interdit de résider sans état civil. On va donc lui créer une nouvelle identité. La vice-procureur y a déjà réfléchi. Monsieur 13 Août naîtra le 1er janvier 1982, à Marseille. Le prénom sera sans doute Hippolyte, parce que c'est le saint du 13 août. Pour le nom de famille, elle pourrait retenir Toulouse en référence à l'hôpital où il séjourne depuis un an et demi.

   Romain BEDOS

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