La santé des élèves de la cité scolaire : résultats d’une étude menée par la classe de 1ère ST2S 2

  Au cours du premier trimestre, les élèves de la classe de 1^ère ST2S2, guidés par Mme Planchon et M. Brouste, ont réalisé une étude sur la santé des élèves de la cité scolaire. Ils ont interrogé, à l’aide d’un questionnaire qu’ils ont construit, un échantillon de 186 élèves.
Cette étude cherchait à appréhender la santé dans une perspective globale, c'est-à-dire dans ses dimensions physiques, psychologiques et sociales. Ses objectifs spécifiques étaient de recueillir des informations sur :

- la perception qu’ont les élèves de leur santé ;
- leur sentiment d’information sur les grands thèmes de santé ;
- la manière dont ils perçoivent leur image corporelle ;
- leur ressenti vis-à-vis de leur santé psychique ;
- et enfin, les comportements qu’ils ont vis-à-vis de leur santé.

Elle cherchait également à mettre en évidence les différences éventuelles entre les filles et les garçons.

Voici les principaux résultats de cette étude :

La santé perçue

La perception qu’ont les élèves de leur santé en général est majoritairement bonne : 83 % des élèves estiment que leur état de santé est « bon » ou « très bon ». On constate également que les filles se déclarent plutôt en moins bonne santé que les garçons : elles sont par exemple 29 % à juger leur santé comme « très bonne » contre 38 % chez les garçons.

Le sentiment d’information sur des grands thèmes de santé

Parmi les différents thèmes de santé proposés, les infections sexuellement transmissibles et le cannabis sont ceux pour lesquels les élèves s’estiment les moins bien informés : ils sont un peu plus de 40 % à avoir le sentiment d’être mal informés sur ces deux thèmes. 
Ils sont également 20 % à estimer être mal informés sur l’alcool et 16 % sur le tabac et la contraception.

La perception de l’image corporelle

La manière dont les élèves jugent leur apparence physique est contrastée : ils sont 45 % à la juger « bonne » ou « très bonne », 43 % à la juger « moyenne » et enfin, 13 % à la juger « mauvaise » ou « très mauvaise ».
Les filles ont une perception de leur image corporelle globalement plus mauvaise que les garçons. Elles sont par exemple 17% à juger leur apparence comme « mauvaise » ou « très mauvaise » contre seulement 7% des garçons.

L’anxiété et les sentiments dépressifs

Cette enquête révèle un vécu anxieux assez important chez les élèves. Ils sont en effet un tiers (33%) à se déclarer « souvent » ou « très souvent » anxieux, les filles bien davantage que les garçons (39% contre 23%).
Le vécu dépressif est également assez fréquent : ils sont 17% à se sentir « souvent » ou  « très souvent » déprimés. Ici aussi, les filles sont bien plus concernées que les garçons : elles sont en effet deux fois plus nombreuses que les garçons à se sentir « souvent » ou « très souvent » déprimées (21 % contre 10%).

Les comportements de santé

- Un tiers des élèves interrogés sont fumeurs (34%) et les filles fument davantage que les garçons (36% contre 31%).

- Ils sont également près d’un tiers (31%) à avoir une consommation régulière d’alcool ou des ivresses fréquentes. Ces conduites d’alcoolisation concernent davantage les garçons : 37% contre 27%.

- La consommation de cannabis est aussi importante : près d’un quart (24%) des élèves interrogés déclarent en consommer. Là encore, les garçons sont plus concernés : ils sont 29 % à consommer du cannabis contre 21% chez les filles.

- La consommation de médicaments psychotropes concerne près d’un élève interrogé sur dix (12%) et concerne beaucoup plus les filles. Ces dernières sont 16% à déclarer consommer des médicaments contre l’anxiété, la déprime ou les problèmes de sommeil, contre 7% des garçons.

- Près de quatre élèves sur dix déclarent une absence d’activité physique régulière (36%) et d’alimentation équilibrée (38%). Les filles sont plus nombreuses à ne pas avoir d’activité physique régulière que les garçons (40% contre 30%) et à juger leur alimentation déséquilibrée (40% contre 35%).

- Près de deux élèves interrogés sur dix (19%) déclarent des rapports sexuels non protégés. Les filles sont plus nombreuses que les garçons à déclarer ne pas faire usage du préservatif lors de leurs rapports sexuels (21% contre 16%).

Conclusion

De manière générale, la plupart des résultats de cette étude sont assez proches de ceux mis en évidence par les enquêtes nationales réalisées sur les mêmes thèmes. Il n’en reste pas moins que, si la perception qu’ont les élèves de leur santé est globalement bonne, certains résultats sont inquiétants et révèlent des signes de mal-être et des comportements à risque qu’il faut prendre en compte.
Après s’être bien investis dans la conception puis la réalisation de cette étude, les élèves de 1^ère ST2S2 vont maintenant réfléchir à la mise en place d’actions de santé au sein de la cité scolaire à partir de ces résultats.

Nicolas Brouste
Professeur de STMS