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Journal électronique du LPO Jean-Moulin
25 juin 2012

De la part d'Anna, élève américaine à Jean Moulin, Béziers..."

Bonjour, je m'appelle Anna L. Tirakul. J'ai 17 ans.

Anna Tirakul

 Je suis venue des États-Unis en Septembre dernier pour apprendre le français et sa culture. J'habite à Flagstaff, Arizona, depuis que je suis née. Aux États-Unis, je vis dans une maison multiculturelle. Ma mère est thaïlandaise et nous avons donc de nombreuses influences asiatiques dans la maison et à l'extérieur de la maison. Ma mère possède de nombreux restaurants thaïlandais. Même avec toutes ces influences asiatiques, je reste toujours une adolescente américaine.

Aux États-Unis, mon lycée s'appelle Northland Preparatory Academy (NPA). Notre lycée est très académique, mais on peut faire du sport. Mon lycée est très petit avec 588 étudiants. Contrairement à d'autres écoles secondaires typiques, la mienne est moins stéréotypée. Mon école est comme une famille. Tous les enseignants et les élèves travaillent ensemble dans le même sens. Les étudiants se sentent les bienvenus.

J'ai toujours voulu venir en France quand j'étais plus jeune. Mon plus grand rêve était d'aller à Paris. La ville idéale de l'amour, ou du moins c'est ce que j’ai entendu. A l'école, j'étais toujours été intéressée par l'histoire française. J'ai trouvé l'histoire très intéressante. Contrairement à l'histoire américaine, l'histoire française est plus complexe. Mais ce n'était pas tout ce à quoi je me suis intéressée. Comme toute culture, il y avait une langue unique, la tradition, l'architecture, et les façons de vivre la vie. Tout cela a attiré mon intérêt et je veux juste en savoir plus et en apprendre davantage. Quelle meilleure façon d’apprendre au sein même du pays ? Il m'a fallu plus de cinq mois pour rechercher et trouver le programme adapté. Je ne regrette pas une seule seconde de l’avoir intégré. Ce fut du travail, du stress, des larmes mais avec l’envie de découvrir un nouveau pays.

Quand je suis arrivée ici, en France, j'étais nerveuse et anxieuse de tout. Je ne savais que peu ou pas parler français, je ne le comprenais pratiquement pas. Sans parler de tous les accents des gens. Certains sont plus faciles à comprendre que d’autres. J'étais aussi à des centaines de milliers de kilomètres de la maison et sans ma famille. J'ai eu peur. Quand mon avion a atterri à Paris, je prenais conscience de ma nouvelle expérience. Pendant deux jours, J’ai visité les monuments de Paris en ayant dormi très peu. Puis j'ai pris mon train et je suis partie dans le sud de la France, à Béziers. Je ne peux pas vous dire combien j'ai été terrifiée de rencontrer ma famille d'accueil ici. J'étais en larmes, J'avais tellement peur aussi de rater mon arrêt de train. Quand je suis arrivée, j'ai été agréablement surprise de constater que ma famille d'accueil était très unie et ouverte aux autres cultures. J'ai eu seulement environ deux jours avant la rentrée scolaire et j’ai recommencé à avoir ce sentiment d'angoisse dans mon estomac. Un nouvel inconnu recommençait.

Commencer l'école ici a été l'une des plus effrayantes choses pour moi. Même si j'ai été à l'école secondaire depuis trois ans maintenant, je me suis sentie comme si c'était mon premier jour d’école. Sur les quatre mille étudiants, je n’en connaissais que cinq, c'est-à-dire moins de un pour cent de la population scolaire, alors qu'en Amérique, tout le monde se connait. Lorsque je me suis assise en classe, j’ai senti que j'allais m'évanouir. Je ne savais pas comment répondre aux autres quand ils me parlaient et en toute honnêteté, je me sentais un peu gênée. Je suis une de ces filles qui aime faire les choses seule, et, pourtant ici, j'avais tellement besoin de quelqu'un pour m'aider à traduire ce que je disais. Je vivais mon premier choc culturel.

Pendant trois mois, je me suis mise à l'arrière de la classe. J’ai écouté les gens prononcer les mots et j’ai essayé de les mémoriser. Cela a été très difficile pour moi, m’habituer à être loin de ma famille et à un nouveau mode de vie. Les gens qui dirigent le programme nous avait prévenus que l’on passerait par une période de nostalgie et qu’il fallait la surmonter. En réalité, chaque personne est différente et le surmonte comme il le peut. Il faut se fixer des objectifs et s’occuper et croire que l’on est capable d’y arriver. Il ne faut pas se décourager.

 Pendant ces neuf derniers mois, j'ai appris tellement de choses. Plus que je ne le pensais. L’'école, la culture, la langue…, Cette expérience m'a changée en tant que personne, et je pense, en mieux. Je suis devenue une autre et quand je vais retourner aux États-Unis, je vais pouvoir partager mon expérience avec les autres, et leur enseigner ce que je sais. Je suis si reconnaissante à toutes les personnes qui m'ont aidé à travers ce voyage. Sans eux, je n’aurais pas pu terminer mon programme avec un sourire sur mon visage et les larmes aux yeux de vous quitter. Mes remerciements vont à AYUSA, CEI, au Lycée Jean Moulin, tous les enseignants et surtout ma famille d'accueil. Sans elle, rien n’aurait été possible... Je les remercie de m’avoir ouvert leur porte et de m’avoir donné l’opportunité d’apprendre sur moi-même et sur les autres. Je n'aurais pas voulu d’une meilleure et plus accueillante famille que celle que j’ai eue. Je vous remercie.

 

Anna L. Tirakul

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